đ”[#KAYA]: lâAMR renforce les capacitĂ©s des acteurs de mĂ©dia et des OSC du Centre-Nord sur la le Fact Checking Ă Kaya
LâAssociation Monde Rural (AMR) a organisĂ© un atelier de renforcement de compĂ©tences des acteurs de la rĂ©gion du Centre-Nord notamment des femmes et hommes de mĂ©dias, des jeunes de la sociĂ©tĂ© civile et des bloggueurs sur le Fact Checking. LâactivitĂ© sâest tenue dans la salle de confĂ©rence de la mairie de Kaya pendant trois jours notamment du 10 au 12 aoĂ»t 2023.
Les rĂ©seaux sociaux constituent de nos jours un outil incontournable dans la communication. Aussi, est-il important de souligner qu’il est un espace propice Ă la dĂ©sinformation, un mal qui mine nos sociĂ©tĂ©s.
Dans lâoptique de contrecarrer cette dĂ©sinformation, lâAMR dans la mise en Ćuvre de son projet intitulĂ© : «Renforcement de la gouvernance locale par une sensibilisation pour une meilleure appropriation par les citoyens de la mise en place des dĂ©lĂ©gations spĂ©ciales apaisĂ©es dans les rĂ©gions du Nord et du Centre-Nord» a organisĂ© un atelier de renforcement des compĂ©tences des acteurs de mĂ©dias et de la sociĂ©tĂ© civile du Centre-Nord notamment des journalistes et des bloggueurs qui sont venus du Bam, du Namentenga et du Sanmatenga.
En rappel, ce projet est financĂ© par le partenaire Gouvernance Inclusive pour la RĂ©silience (IGR) au Burkina Faso. Selon les organisateurs de lâatelier, lâobjectif principal poursuivi par cette formation est de contribuer Ă cultiver, Ă prĂ©server la paix et la tolĂ©rance au sein des communautĂ©s Ă travers la lutte contre la dĂ©sinformation.
En effet, le lancement officiel de cette formatiion a Ă©tĂ© prĂ©sidĂ© par Jacob Koudougou, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la mairie de Kaya, reprĂ©sentant la prĂ©sidente de la dĂ©lĂ©gation spĂ©ciale (PDS). Cet atelier a durĂ© 72 heures au cours desquelles les participants se sont appropriĂ©s dĂšs le premier jour, de plusieurs notions dont la dĂ©sinformation, la mĂ©sinformation et la mal information sans oublier les potentiels consĂ©quences quâelles vĂ©hiculent. Selon Jacob Koudougou, c’est une joie immense qui lâanime. C’est alors qu’il a profitĂ© remercier les initiateurs pour avoir dĂ©signĂ© la ville de Kaya pour abriter cette formation.
A lâen coire : «Face Ă notre situation actuelle, certes le fusil est une lĂ©gitime dĂ©fense, mais la communication est l’option meilleure pour un retour rapide Ă une paix durable.»
Par ailleurs, Jacob Koudougou a indiqué que cette formation est un cadre qui permet aux acteurs de médias et de la société civile de mieux accompagner les efforts consentis par les autorités dans la lutte contre la crise sécuritaire au Burkina.
En outre, pour Jean Karle Louis, Directeur de lâIGR Burkina, c’est un projet d’appui Ă la bonne gouvernance qui intervient dans six communes de la rĂ©gion du Centre-Nord. Et de prĂ©ciser: «C’est un projet d’appui aux autoritĂ©s locales et aux sociĂ©tĂ©s civiles pour qu’il y ait une bonne communication entre eux afin d’aboutir Ă une participation collaborative pour une bonne gouvernance.»
Au cours de cette premiĂšre journĂ©e, des Ă©changes notamment des tĂ©moignages, des illustrations sur des cas de dĂ©sinformation ont permis aux participants et aux facilitateurs de partager lâexpertise des uns et des autres ainsi que l’Ă©thique et la dĂ©ontologie dans le domaine de l’information.
Pour ce qui est du deuxiĂšme jour, les participants se sont attelĂ©s sur le Fact Checking, son utilitĂ© et le processus dâidentification et de vĂ©rification des informations. Il ressort que le Fact Checking permet entre autre de publier des informations authentiques, de crĂ©er un climat de confiance entre lâinformateur et le public cible. Aussi, il permet de crĂ©dibiliser et de protĂ©ger les journalistes et les mĂ©dias en vue dâassainir lâespace public des fausses informations. AprĂšs cette phase, des exercices pratiques en groupe ont facilitĂ© les participants Ă toucher du doigt les rĂ©alitĂ©s de la dĂ©sinformation sur les diffĂ©rents canaux dâinformation.
Le troisiĂšme jour a uniquement consistĂ© Ă la verification d’images et de vidĂ©os dans plusieurs angles notamment leurs dates de publication, les contextes et les sources afin dâĂ©lucider leur authenticitĂ©. LĂ Ă©gaelemnt, des exercices pratiques de vĂ©rification ont Ă©tĂ© donnĂ©s aux participants qui ont mis Ă profit leurs connaisances sur le fact checking.
Une Ă©valuation et la photo de famille ont permis de clĂŽturer l’atelier avec la satisfaction des initiateurs et des bĂ©nĂ©ficiaires qui n’ont pas manquĂ© d’exprimer leur reconnaissance.
Parmi lesquels nous avons le correspondant de l’Agence d’Information du Burkina (AIB) Ă Boulsa, Jean-Baptiste Damiba. Selon lui: «Avec ces outils, plus que jamais la dĂ©sinformation ne viendra de nous, hommes et femmes de mĂ©dias. Nous sommes satisfaits et remercions l’AMR pour ses initiatives de ce genre.»
Aussi, pour Ayouba OuĂ©draogo, rĂ©dacteur en chef du mĂ©dia en ligne KAYAINFO.NET: «Nous sommes trĂšs satisfaits de la tenue de cette formation pour son contenu et l’espace d’Ă©changes et de partages qu’elle nous a offerts.»
Câest le mĂȘme ton quâa empruntĂ© Souleymane Kouanda, le facilitateur. Pour ce faire, François Baloum, coordonnateur provincial du projet dâaffirmer lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture en ces termes: «Jâai la ferme espoir du rĂ©investissement des connaissances acquises par les participants afin de lutter efficacement contre la dĂ©sinformation dans nos sociĂ©tĂ©s.» Il a indiquĂ© sa satisfaction quand Ă la rĂ©ussite de cet atelier de formation Ă Kaya.
Ayouba OUEDRAOGO KAYAINFO.NET