Boussouma/Protection des Droits Humains :  Le CIFDHA a renforcé les capacités des autorités coutumières et religieuses et des leaders communautaires sur l’importance du respect et de la protection des droits humains en situation de crise

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Une vue partielle des participants à l’atelier

Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire depuis plusieurs années. Cette crise fait que la population subit de nombreuses violences au sein des communautés. C’est ainsi que le Centre d’Information et de Formation en matière de Droits Humains en Afrique (CIFDHA) a organisé un atelier de sensibilisation des autorités coutumières et religieuses et des leaders communautaires à Boussouma sur l’importance du respect et de la protection des droits humains en situation de crise sous le financement de l’Union Européenne et de l’Institut Danois des Droits Humains (IDDH). L’atelier a débuté le mardi 28 mai pour prendre fin le jeudi 30 mai 2024 à la mairie de Boussouma dans la province du Sanmatenga, région du Centre-Nord.

Créé en 2009, le CIFDHA a pour mission de contribuer à la vulgarisation des instruments de promotion et de protection des droits humains et l’amélioration de la situation des droits humains en Afrique. En effet, la vision du CIFDHA est un monde où les droits individuels et collectifs sont respectés, où les sociétés africaines débarrassées de tout conflit, coopèrent avec les autres pour atteindre le développement durable.

Au regard de la place qu’ils occupent dans la société et auprès des acteurs publics, les autorités coutumières et réligieuses ainsi que les leaders communautaires ont une forte influence sur le façonnement de l’opinion publique.

C’est fort de ce constat que le CIFDHA, avec l’appui financier de l’Union Européenne et l’appui technique de l’Institut Danois des Droits Humains (IDDH) a organisé un atelier d’échange et de sensibilisation des autorités coutumières et religieuses et des leaders communautaires de Boussouma, dans la province du Sanmatenga, région du centre -Nord sur l’importance de la protection et du respect des droits humains dans le contexte de crise sécuritaire.

 Abdoul Aziz Aristide RAMDE, coordonnateur de projets au CIFDHA

 Abdoul Aziz Aristide RAMDE, coordonnateur de projets au CIFDHA a d’abord laissé entendre que c’est depuis 2021 que CIFDHA met en œuvre ce type d’activités dans le cadre d’un projet de promotion et de protection des droits de l’Homme grâce à l’appui financier de l’Union Européenne et l’appui technique de l’Institut Danois des Droits Humains. L’objectif de ce projet est de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains dans les régions du Nord, du Centre-Nord et de l’Est du Burkina Faso dans le contexte de crise sécuritaire. En outre, il a souligné que l’objectif de cette formation à Boussouma est de sensibiliser les chefs coutumiers et religieux et les leaders communautaires car ils sont des leaders d’opinion qui ont une influence sur la façon dont le public perçoit les droits humains.

Donc pour travailler à l’acceptation des droits humains, le CIFDHA a décidé de les associer à des activités de sensibilisation et de formation sur les droits humains. « Notre souhait est qu’au sortir de cette formation,  chaque participant soit un ambassadeur en faveur des droits humains dans sa communauté. », conclut-il.

Zakaria Bayoulou, Directeur régional en charge des Droits humains, Formateur

Quant au formateur, Zakaria Bayoulou, Directeur régional en charge des Droits Humains du Centre – Nord, il a indiqué qu’au cours de ces trois jours de formation ils ont abordé six thèmes qui sont en lien avec les Droits humains. A savoir la notion des droits humains ainsi que les sources des droits humains y compris les finalités. Ensuite, il a évoqué d’autres aspects notamment les droits catégoriels c’est-à-dire des droits particulièrement liés aux personnes vulnérables. Aussi, la question des acteurs qui sont impliqués dans la promotion, la défense et la protection des droits humains a été expliquée aux bénéficiaires. Il y a aussi la question des défis liés aux droits humains dans la lutte contre le terrorisme. Enfin, le formateur a ajouté la question du rôle des leaders communautaires et des chefs coutumiers et religieux. « J’apprécie positivement la participation en se sens que les participants étaient réceptifs et actives dans la prise de parole. », se réjouit-il

Salimata Kombamtanga, responsable de structure de femmes

Salimata Kombamtanga, responsable d’une structure des femmes, par ailleurs bénéficiaire de cette formation de CIFDHA a montré que la formation a été vraiment bonne, car ils ont été outillés sur comment préserver les droits de l’être humain dans ce contexte de crise humanitaire dans le centre -Nord. Ainsi, selon elle, ils ont appris que l’être humain doit être honoré, respecté et ainsi que sa dignité. Elle a félicité le formateur ainsi que les membres du CIFDHA car cette formation leur permettra de sensibiliser et de partager leur petite expérience avec les autres dans leurs communautés respectives.

Elle Hadj Youssouf Mando, Imam à Boussouma

El hadji Youssouf Mando, Imam de Boussouma a aussi emprunté la même trompette que dame Salimata en indiquant que l’être humain a le même droit que l’autre et que tout le monde doit œuvrer à les respecter.

Naab Zoukokon Kimba, Notable du Dima de Boussouma

Il en est de même pour Naaba Zoukokon Kimba, notable de sa Majesté le Dima, roi de Boussouma. Pour lui, cet atelier de formation va les permettre de respecter les droits humains et il a promis de partager son expérience avec les autres de sa communauté.

En rappel, cette même formation a eu lieu la semaine dernière à Yako dans la région de l’Est, cette semaine à Boussouma dans le Centre – Nord et pour terminer la semaine prochaine à Diapangou dans la région de l’Est.

                                     Nématou OUEDRAOGO/KAYAINFO

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