COHÉSION SOCIALE : La coordination communale des OSC de Dablo intensifie ses actions.
La coordination communale des OSC de Dablo poursuit ses mobilisations avec la rencontre du 28 janvier 2023 au siège du Conseil Régional de la Jeunesse du Centre Nord (CRJ/CN). Cette rencontre a regroupée la population de Dablo, les représentants de l’association et les autorités communales de Dablo dans le but de recherches de solutions pour une cohésion sociale durable.
Une vue d’ensemble des participants
Depuis plus de cinq ans le Burkina Faso vit dans un contexte d’insécurité crée selon l’opinion publique, par les burkinabés eux même. Dans le souci de sortir de cette situation, il est impératif que homme comme femme, enfant comme vieux ou jeune, bien portant comme malade ou handicap se donne main dans la main. C’est dans cette optique que la coordination communale des Organisations de la Société Civile (OSC) de Dablo a convié cette rencontre pour permettre aux fils et filles de ladite commune de se retrouver autour d’une table ronde, symbole de l’unicité, afin de s’échanger et trouver des voies et moyens pour une résilience costaud sous une cohésion métallique face à l’hydre terroriste.
Une photo de famille à la sortie de rencontre
Initialement prévue pour 9H, c’est finalement 10H qui a marqué le début effectif des échanges. Après les salutations d’usages le coordinateur de la coordination communale des OSC de la commune de Dablo Mahamdi Sawadogo a communiqué l’objet et le déroulement de la rencontre. S’en ai suivi l’observation d’une minute de silence à la mémoire des Héros de la nation. Ensuite il a été permis au président de la délégation spéciale du département de Dablo Abraham Bako de prendre parole qui, a salué l’initiative et exhorté toute la population à adhérer à cette démarche de résolution de la crise actuelle. C’est en traduction entrecoupée que Mahamadi Sawadogo, coordonnateur de la coordination a procédé en langue Mooré pour l’audience, paysan de majorité. Abraham Bako a aussi appelé à l’union sincère et à la participation à l’effort de guerre.
Mahamadi Sawadogo, coordonnateur de la coordination communale des OSC de Dablo
Les échanges proprement dites, les participants en volontiers ont chacun, donné son point de vue sur les causes de la crise que sévit le pays depuis un certain temps et qui a contraint Dablo à son tour, comme d’autres département, de déguerpir des terres de ses ancêtres depuis plus d’un an pour se réfugier dans la commune de Kaya. Aussi, chacun a essayé de partager ses solutions pour un retour à une paix durable. C’est l’exemple de Karim Ouédraogo, point focal de l’association Neb-nooma de Dablo qui a tenté de donner les causes entre autres l’incohésion sociale, les différences politiques débordés, la recherche du gain facile l’ignorance à l’incivisme etc. Aussi des solutions comme ces cadres genres de concertation, les sensibilisations et les mobilisations pour une cohésion sociale durable ont été en résumé les propositions.
Karim Ouédraogo, point focal de l’association Neb-nooma de Dablo
Pour Amado Sawadogo, ce cadre d’échange était indispensable et devra pouvoir perdurer pour le bien de la population de Dablo : la cause majeure c’est le bannissement exprès de la cohésion qui a assombri Dablo. Nous sommes des PDI depuis plus d’un an et nous connaissons tous les conditions défaveurs d’un exilé. Donc il est impératif de se donner la main pour reprendre nos territoires et vivre en paix. » De la vingtaine d’intervenant, la cause qui fait remuer les langues est l’absence de la cohésion sociale dont la seules solution est, pour eux, la main dans la main. Plus d’une heure de temps a été pour ces échanges. En close de ces échanges, le préfet président de la délégation spéciale du département a lancé un appel patriotique et rappeler le devoir de chacun et de tous de s’unir à toute bonne forme de résolution de cette crise avant de rassurer à ses populations qu’avec l’accompagnement de tous, le retour à Dablo sera très prochainement.
Abraham Bako, président de la délégation spéciale du département de Dablo
En attendant le retour à Dablo, cette population déplacée à Kaya vit le quotidien des difficultés. Parmi tant d’autres il y’a les restrictions des sites fermés qui ne permettent pas de prendre en compte la partie des populations de la même commune qui ne sont pas dans ces sites, l’indisponibilité des aides humanitaires selon un gestionnaire de site qui explique que sur presque trois mille(3000) PDI, 13 PDI bénéficient de l’aide du Programme Alimentaire Mondial (PAM). Aussi, ajoute un autre que les procédures pour accéder aux sites pour surtout les séances de sensibilisation, les longues démarches découragent certaines bonnes volontés. Des éléments de réponses ont été servis suites à cette exposition de difficultés. Parlant de la participation à l’effort de guerre, la coordination a remis une enveloppe de 50000 FCFA aux autorités communales de Dablo. Le coordonnateur Mahamadi Sawadogo à profiter appelé toute la population à avoir un seul regard en participant à l’effort de guerre.
Remise symbolique de la participation à l’effort de guerre par la coordination
À la fin, Abraham Bako a promis à ladite population qu’au regard de leur volonté d’accompagnement pour la sortie de cette crise il s’acharne encore plus pour la résolution de ces difficultés et de transmettre à qui de droit ce qui lui est supérieur. Il a terminé en ces termes : « le retour à la paix incombe nous tous. Les politiques, les OSC et chaque citoyen doit pleinement jouer son rôle. Il nous faut se donner la main. » Pour le coordonnateur des OSC de la commune : « la coordination reste attachée à son rôle d’écoute à la population. » Il a salué la promptitude des participants et la pertinence des échanges qui selon lui promet un meilleur pour Dablo, le centre nord en partance le Burkina Faso. La rencontre a unifié ses participants avec une séance photo aux environs de 13H.
De cette rencontre, ce qui retient l’attention des participants, c’est d’apprendre que la caisse de la commune n’arrive plus à subvenir à la simple demande des salariés acquis à la cause de cette commune. Cette situation s’explique par la délocalisation des communes qui répondent désormais des communes d’accueil, compliquant ainsi la répartition des biens tant sur le plan économique qu’alimentaire.
Par Ayouba OUEDRAOGO