DISCOURS DU CAPITAINE IBRAHIM TRAORE AUX PARTIS POLITIQUES ET OSC DU BURINA

Des Kayavillois continuent d’apprécier

Après son entretien avec les hommes politiques et les membres des Organisations de la société civile (OSC), au cours de laquelle, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la Transition du Burkina a livré un message émouvant, face aux opinions des citoyens. Selon lui, chaque citoyen devrait faire une introspection et s’interroger sur son rôle dans la crise sécuritaire que vit le Burkina Faso. Pour en savoir plus sur ce discours, l’une de notre équipe de «KayaInfo» a promené son micro dans la ville de Kaya pour recueillir les points de vue des Kayavillois. C’était le jeudi 17 novembre 2022. Ils apprécient positivement ce discours qu’ils qualifient de discours de vérité. Lisez !

Propos recueillis par Madi OUEDRAOGO

Yiryassa Ouédraogo, Déplacé de Barsalgho, Conducteur de tricycle à Kaya

«Pour moi, le Président a bien fait de leur dire la vérité»

Pour moi, le Président a bien fait de leur dire la vérité. Sinon, je pense qu’il faut que les politiciens sachent raison garder pour que notre pays retrouve la paix.  Comment comprendre que ceux qui sont en ville font semblant de voir la réalité en face. Les poulations ont continué d’abandonner leurs localités. Cela devrait être la seule préoccupation majeure des hommes politiques. Il ne faut pas qu’ils pensent que ça n’arrive qu’aux autres jusqu’à ce que cette situation les arrive un jour. Il est temps que tous, se lèvent main dans la main pour soutenir le Président dans sa quête de restauration du Burkina. Il faut qu’ils s’entendent pour que la paix revienne au Faso.

Assèta Zabré, Commerçante à lagare routière de Kaya

«C’est normal que le Président leur parle ainsi»

Pour moi, c’est normal que le Président leur parle ainsi. Le fait qu’il les a interpellés, leur demandant chacun de jouer son rôle, c’est bien. Il faut qu’ils quittent dans le mensonge et d’aller même sur le terrain. J’ai vraiment apprécié sa façon de parler aux politiciens. C’est eux qui mélangent les populations dans leurs paroles de campagnes électorales. A chacun de jouer son rôle pour que le Burkina retrouve la paix, sinon, même les villes ne sont pas épargnées par ces djihadistes.

Karim Sawadogo, Transporteur à la gare routière de Kaya

«Je pense qu’il a bien parlé »

Je pense qu’il a bien parlé. Car son discours a permis de bien situer les responsabilités des hommes politiques de ce pays qui, depuis longtemps ont joué à semer la confusion au sein des citoyens. Il y’a des gens dans ce pays qui travaillent sous l’ombre à faire tomber le Burkina. Mais, c’est peine perdu puisse que le Capitaine est entrain de leur montrer la voix à suivre.  Son message a réveillé les consciences non seulement des hommes politiques mais aussi tout citoyen patriote. A partir de son discours face aux hommes politiques et aux OSC, nous devons tous changer de comportement, de manière d’être dans ce pays.

Harouna Sawadogo, Professeur certifié d’Histoire et Géographie au lycée départemental de Kaya

« C’est un discours sans langue de bois»

Je pense que c’est un discours de vérité, un discours de sincérité et tout Burkinabè qui a écouté devait avoir des frissons dans son cœur. Car c’est un discours sans langue de bois comme le Président l’a dit. Cela permet de dépeindre la situation actuelle et  de dire aux uns et aux autres, surtout les politiciens et les OSC de revoir leur responsabilité dans cette situation du Burkina. Aussi, le manque de solidarité que le Capitaine a évoqué est une réalité. Il n’y a rien à dire, c’st une pure vérité. Il y’a un danger de diviser les Burkinabè aisés et des Burkinabè malheureux. Ce discours, c’est également un moyen d’inviter les uns et les autres à l’engagement, de ne pas se dire vous aller faire quoi pour moi, mais c’est à chacun de s’engager, de travailler à ce que nous puissions revenir à une situation normale le plus urgemment possible (…) Donc, à l’issue de ce discours, tout Burkinabè doit se poser cette question : qu’est-ce que je dois faire maintenant pour accompagner le Capitaine Traoré. Ce discours va enclencher le vouloir pour que nous puissions booter le terrorisme hors du Burkina et même hors de l’Afrique.

Kassim Ouédraogo, Instituteur principal (IP) à la retraite

«Après ce constat du Président de Transition, il était bon de savoir quelles sont les pistes de solutions»

De prime abord, je dirai qu’on ne peut pas faire autre constat que ce que le Capitaine a fait. Le comportement intellectuel montre que ceux qui sont sur le terrain doivent dire ce qu’ils voient. C’est un constat qu’on ne peut pas aujourd’hui rejeter. Cependant, ce qui a manqué dans ce discours,  c’est de situer les responsabilités de tout ce qui s’est passé jusqu’à nos jours pour que les gens comprennent qui en est responsable. Certes, il a cité quelques uns. Aussi, il faut faire remarquer que la situation au Burkina Faso est la cause de l’État patron. A un moment donné, on a vu que l’État était impliqué partout dans les affaires. Il faut alors nommer tous ceux qui ont géré le pouvoir jusqu’à nos jours. Il faut nommé tous ceux qui font du commerce sur le dos du peuple. Thomas Sankara les appelait les commerçants véreux. Il faut nommer les vestiges des fauches féodales parce ce qu’ils sont aussi responsables. Ils maintiennent les populations dans la misère. Mais après ce constat du Président de Transition, il était bon de savoir quelles sont les pistes de solutions. Il fallait aller jusqu’au bout de l’analyse. Le diagnostic seul ne suffit pas. Il faut aussi dire à partir d’aujourd’hui, on va réquisitionner des gens et l’armée va les escorter pour envoyer les vivres là où il faut pour ravitailler les populations des zones dites rouges. Comme lui même, il le dit, il faut des actes maintenant(…) Il y’a aussi le choix des hommes pour gouverner. On connaît ceux qui peuvent diriger le pays aujourd’hui, ceux qui ont le courage.

Issa Sawadogo, membre de Génération Zida pour la Patrie (GZP)

«C’est un discours qui permet de se ressourcer, qui redonne l’espoir aux Burkinabè»

J’apprécie toujours le discours du Président de Transition. Pour moi, c’est un discours qui n’était pas encore prononcé depuis le début de la crise sécuritaire du Burkina. C’est un discours saint qui montre que c’est un homme qui connait les réalités que vivent les Burkinabè, qui face à des politiciens qui, depuis la nuit des temps ont refusé de voir la réalité en face. Tout ce qui les intéressent c’est le fauteuil présidentiel. En tout cas, c’est un discours qui permet de se ressourcer, qui redonne l’espoir aux Burkinabè. C’est un discours fondé sur l’honnêteté, sur la droiture, un discours qui galvanise et qui encourage le peuple. La nouvelle génération va s’en inspirer pour qu’ensemble nous puissions travailler à ce que notre pays puisse quitter ce bouclier du terrorisme.