Éducation au Centre-Nord : FAWE combat la déscolarisation des filles déscolarisées
La crise sécuritaire du Burkina Faso a joué sur la scolarisation des filles. L’abandon des filles à l’école augmente du jour au lendemain. C’est ainsi que FAWE organise une cérémonie d’échange dans la matinée du vendredi 28 juillet 2023 dans le but de lutter contre l’abandon des jeunes filles à l’école. C’était dans la salle de conférence au SA de Kaya. Une équipe de KAYAINFO y a pris part. Lisez !
Une photo de famille pour la postérité
Il est 10H dans la salle de conférence au service administrative (SA) de Kaya, à l’arrivé du présidente de la cérémonie Djenèba Ouédraogo née Belinviré Directrice des enseignements post-primaire et secondaire du Centre-Nord, tous les participants de la cérémonie se sont mis debout pour l’accueillir. C’est ainsi que Mamounata Sawadogo, coordonatrice de FAWE Sanmatenga prononce un mot de bienvenue à tous les participants ainsi que les autorités de FAWE et un mot d’ouverture pour la cérémonie. Elle fait aussi la présentation du présidium et du chronogramme de la cérémonie. C’est ainsi que Adja Ouédraogo présente le statut FAWE Burkina en montrant l’objectif principale de FAWE qui est d’accroitre l’accès, le maintient et la scolarisation des filles au Burkina.
Germaine Ouédraogo, conseillère de FAWE fait la présentation du projet de réinsertion scolaire des filles déplacées internes et le lancement du plaidoyer pour la mise en œuvre du projet. La cérémonie se poursuit avec les échanges des participants. Parmi les participants, nous nous approchons de Binta Sawadogo, conseillère de la cellule provinciale FAWE du Sanmatenga qui nous précise l’objectif de la rencontre : « ce matin nous participons à une rencontre de FAWE Sanmatenga sur la présentation d’un projet qui porte sur la réinsertion des filles à l’école. Une chose est de les identifiées et une autre chose aussi est de les réinscrire à l’école et également les maintenir à l’école. » C’est dans cette logique qu’ils ont posés des suggestions sur le projet ainsi que des apports pour qu’il puisse atteindre les objectifs fixés. En parlant, Djenèba Ouédraogo née Belinviré, directrice régionale des enseignements post primaires et secondaires s’exprime à notre micro en ces termes : « FAWE organise ses activités dans le but d’aider les filles déscolarisées à retourner dans les salles de classe et surtout les filles déplacées internes dont la crise sécuritaire a joué négativement sur leur scolarité à travers les déplacements des populations. »
Une vue des participantes
A en croire à la directrice, FAWE intervient dans son domaine, ce qui a nécessité sa présidence à ladite cérémonie, preuve que la collaboration sera de taille : «Comme nous sommes dans l’enseignement post-primaire et secondaire dans la région du Centre-Nord ils nous ont choisi comme présidente de la cérémonie, puisque nous sommes du domaine, ensemble nous trouverons des solutions pour ramener ces filles dans les salles de classe. Nous leur promettons notre accompagnement. »
Pour Mamie Ouédraogo, membre d’honneur de l’entelle FAWE Burkina chargée de l’animation des cellules provinciale les résultats déjà sur le terrain est appréciable mais ces pas primaires s’intéressent aux filles déplacées internes déscolarisées : « Depuis l’existence de la cellule FAWE jusqu’à aujourd’hui on peut dire qu’il ya eu des changements puisqu’on a mené des activités de sensibilisations dans les lycées comme le lycée communale de Bousma, de Pibaoré dont on est au profit des filles. Nous constatons qu’il ya eu de bons résultats. Notre rôle c’est d’accompagner toutes les filles mais pour le moment nous nous intéressons aux filles déplacées du fait de l’insécurité et qui ont abandonné involontairement l’école. »
Mamie Ouédraogo, membre d’honneur de l’entelle FAWE Burkina chargée de l’animation des cellules provinciales
C’est alors que Binta Sawadogo, conseillère de la cellule provinciale FAWE du Sanmatenga lance un appel à l’endroit des filles qui abandonnent l’école ainsi que leurs parents : « je lance un appel au niveau des parents pour qu’ils soient vraiment regardant et soutenir ces enfants pour qu’ils ne laissent pas l’école en cours de route. Parce que c’est un processus donné et il faut tout le processus pour pouvoir s’épanouir dans la vie. Dans ce cas il faut un suivi, un accompagnement et également l’encouragement. C’est de redoubler d’effort parce que quand vous mettez un enfant au monde il faut vraiment le suivre de prêt pour qu’il soit un futur bâtisseur pour nous tous et pour le Burkina Faso. »
Binta Sawadogo, conseillère de la cellule provinciale FAWE du Sanmatenga
La cérémonie a pris fin à 12h avec une prise de photo de famille et une pause-café. Il faut noter que pour un bon développement d’un pays, il faut aussi prendre en compte la scolarisation des filles. «Nous demandons aux autorités de construire des salles de classes pour les enfants déplacés internes afin qu’on puisse lutter contre l’analphabétisation des filles.», foi des membres de FAWE.
Nématou OUEDRAOGO KAYAINFO