INSECURITE DANS LE CENTRE-NORD : le Collectif Appel de Kaya  invite les autorités à prendre des mesures urgentes

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Le collectif Appel de Kaya a convié les hommes et femmes de médias de Kaya à une conférence de presse dans le cadre de la situation sécuritaire au Burkina Faso en général et la Région du Centre-Nord en particulier. C’était le 12 Janvier 2023 dans la grande salle de réunion du MBDHP section Sanmatenga à Kaya. L’une de nos équipes a assisté à cette conférence de presse. Lisez plutôt !

Une vue d’ensemble du présidium lors de la conférence de presse à Kaya

Convié à 8H30, c’est finalement à 9H que la conférence a pu commencer. Après une minute de silence observée à la mémoire des héros tombés sous les balles assassines des Groupes Armés Terroristes (GAT), Boukaré Ouédraogo président du Collectif de l’Appel de Kaya  a salué la promptitude des hommes et femmes de média. Selon lui, l’objet de la conférence était de peindre la situation sécuritaire du pays en général et de la région  du Centre-Nord en particulier afin d’appeler à une union nationale pour une sortie de crise.

Boukaré Ouédraogo, président du Collectif de l’Appel de Kaya

 C’est Pamoussa Sawadogo, membre de l’ODJ section Sanmatenga qui a été désigné comme porte-parole pour la lecture de la déclaration. C’est ainsi qu’il a retracé l’historique des attaques au Burkina Faso: « Depuis le 23 août 2015, le Burkina Faso fait face à de multiples attaques des Groupes Armées Terroristes (GAT)… des attaques meurtrières ne font que s’aggravées et sont devenues le quotidien des Burkinabè, pas un seul jour sans que des FDS, VDP et des civils ne soient tués, endeuillant ainsi des familles et faisant de nouveaux orphelins ; de nouvelles veuves ou de nouveaux veufs. »  Aussi, « Part ces faits, le contexte socio-économique, politique et sécuritaire est extrêmement difficile pour le peuple burkinabè en général et pour la jeunesse populaire en particulier. » a-t-il ajouté.

Pamoussa Sawadogo, porte-parole du Collectif l’Appel de Kaya

« Le Centre-Nord est à 861 établissements scolaires fermés, affectant 147 722 élèves dont 71 937 filles, ainsi que 3 592 enseignants dont 1 129 femmes sont sans classe »

Concernant la région du Centre-Nord, le constat est clair. A en croire le porte-parole, les zones jadis paisibles sont violement déguerpis  et les chefs-lieux de province sont détachés au profit de l’avancée  de l’hydre terroriste : «Au jour d’aujourd’hui, de nombreuses localités sont complètement isolées des chefs-lieux de provinces. Aussi, des localités sont sous l’emprise des HANI. On peut citer à cet effet, Dablo, Foubé, Pensa, Retkoulga, Zimtanga, Delga, Zorkhoum, Ouanonbian, Bourzanga, Kanrgo, Namsiguia, Boulonga, Zana, Bouroum, Pissila, Boala, Pibaoré, Mané, etc. » Plus loin, il a décrit la situation délétère au niveau de l’éducation en se posant la question sur l’avenir des enfants du Centre-Nord : « Si nous prenons la situation de la fermeture des écoles à la date du 31 décembre du rapport statistique mensuel du ministère de l’éducation nationale, le Centre-Nord est à 861 établissements scolaires fermés, affectant 147 722 élèves dont 71 937 filles, ainsi que 3 592 enseignants dont 1 129 femmes sont sans classe. Quel avenir pour ces milliers d’enfants déscolarisé ? » Dans cette même logique, il a fait cas des violations des droits humains dans la région. La ville de Kaya qui est privée d’eau depuis le sabotage des installations de l’ONEA situées à une dizaine de Km sur l’axe Kaya-Kongoussi. « L’ONEA qui, depuis plus de trois mois, n’arrive plus à approvisionner les populations du liquide bleu dont le seul site est celui de Dem. », renchérit le porte-parole. Parlant de la cherté  de la vie, l’Appel de Kaya  s’est dit prendre l’opinion publique à témoin en interpelant les autorités régionales et communales à prendre leurs responsabilités.

«L’ONEA qui, depuis plus de trois mois, n’arrive plus à approvisionner les populations du liquide bleu dont le seul site est celui de Dem»

A cet effet, il a exigé qu’elles prennent dispositions urgentes entre autres « La prise en charge convenable des PDI, la réhabilitation sans délai et sans condition du site abritant la station d’eau de l’ONEA à Dem, le déploiement rapide des FDS et des VDP en nombre suffisant pour une reconquête totale de toutes les localités sous emprise des GAT. » Des exigences à long termes ont été également citées : « Enfin, l’Appel de Kaya invite les populations à une collaboration franche avec les FDS et les VDP, pour une action efficace et efficiente sur le terrain. Population du Centre-Nord en particulier et du BURKINA FASO en général, levons-nous, tous à l’unisson comme un seul homme, pour barrer la route à l’envahisseur et les prédateurs ; gage d’un retour de la paix au FASO et d’un vivre ensemble harmonieux. » A-t-il conclu.

Une vue d’ensemble des journalistes

A la fin de la lecture de la déclaration, les  questions des journalistes tournaient autour des actions concrètes du collectif en synergie avec les autorités régionales et communales et les actions à venir si d’aventure les choses ne changent pas.

                                                                       Par Ayouba OUEDRAOGO

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