Insécurité dans le Sanmatenga : Ces femmes rurales qui côtoient la mévente et la vie chère à Kaya.
Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une période de crise sécuritaire et humanitaire jamais enregistrée dans son histoire. Cela impacte très négativement la vie de ses populations notamment les femmes. Cette menace engendre à son tour le déclin du secteur économique du pays, en l’occurrence la vente des légumes, une activité rémunératrice du secteur informel. En effet, la vente des légumes est une activité essentiellement pratiquée par les femmes dans la province du Sanmatenga. Après les récoltes, ces femmes s’attachent à la culture maraichère afin de subvenir à leurs besoins quotidiens. Ainsi, elles participent à l’épanouissement des familles. Malheureusement, ces femmes rencontrent d’énormes difficultés dans la commercialisation de leurs légumes. Dans le but de tirer la sonnette d’alarme sur leurs souffrances, nous avons réalisé un reportage le mardi 24 et le jeudi 26 janvier 2023, tôt le matin aux environs de 04 H à Kaya. (Ndlr : les photos ont été prises dans l’obscurité).
Ayouba OUEDRAOGO/KAYAINFO
Une vue des légumes exposés tôt le matin aux bordures de la voie pavée du marché de Kaya
Il est 04h 15 mn ce mardi 24 janvier 2023 dans les marécages de Kougbaongo au secteur 6 de Kaya, lorsque nous empruntons la voie reliant la ville de Kaya au village de Nasseré, côté Sud de la ville à la sortie vers le village de Louda. A quelques pas de marche, nous arrivons au croisement situé sur les rails. C’est là que nous attendons les femmes marchandes qui quittent les villages de Louda. Peu après, nous apercevons des torches. Un cortège de femmes qui pédalent des vélos de sacs chargés de légumes, qui avancent péniblement, d’autres poussent leurs vélos. Nous lançons un salut aux dames. C’est là que l’une d’elles interpelle les autres : « Arrêtez ! Nous allons profiter respirer un peu. » Rafiatou Koanda, une trentenaire bien sonnée originaire de Louda, un village situé à 15 km de Kaya dans le canton de Boussouma est à la tête du peloton.
Rafiatou est vendeuse de feuilles d’oignons. Elle nous décrit les conditions du marché de légumes: « Nous en achetons au barrage pour venir vendre à Kaya avec les vendeuses riveraines de la ville. Le marché n’est pas trop favorable à cause de l’insécurité. Nos difficultés sont les moyens de déplacement, l’écoulement sur le marché et le manque d’eau qui limitent la pratique de la culture-maraichère. Aussi, nous avons très peur maintenant sur la voie à cause de la crise sécuritaire.» Le seul souhait de Rafiatou, c’est le retour de la paix au Burkina pour qu’elle puisse fructifier ses chiffres d’affaires dans la vente des légumes.
L’insécurité, facteur de la mévente
Toujours à côté de Rafiatou, nous tendons notre micro à Ami Koanda, une jeune femme qui est soucieuse de l’entretien de son foyer. Elle porte son masque de cache-nez, question de se protéger contre non seulement la poussière mais aussi le froid car il fait frais. Comment dame Ami nous décrit son métier de vente de légumes : « Je fais ce travail il y a 8 ans. Je suis originaire de Louda. C’est au niveau du barrage que nous louons les terrains pour cultiver les feuilles. Comme nous n’avons pas les moyens pour prendre de grandes surfaces, nous achetons les légumes chez d’autres agriculteurs pour revendre en ville. Les bénéfices sont maigres. Surtout avec la situation actuelle du pays, les chiffres d’affaires sont en baisse. »
Toujours sur son vélo, Ami Koanda revient sur les difficultés qu’elle fait face dans son commerce. En remuant sa tête dans le noir, elle nous raconte sa misère : « Nos difficultés sont à plusieurs niveaux. L’eau n’est pas disponible au barrage, pour terminer une saison même il faut te fier aux puits. Aussi, nous sommes privées des terres. En outre, l’écoulement de nos productions est une autre misère, il faut te lever à 2 h pour enfourcher ton vélo, moindre retard tu reviens à la maison avec tes légumes. Puisqu’il y a l’insécurité, on ne peut plus aller au-delà de la ville de Kaya et la cherté de la vie pousse d’autres revendeurs à abandonner. » À l’en croire, les femmes, non seulement, elles n’ont pas accès aux terres mais elles n’en sont pas propriétaires.
Voici l’une des difficultés que rencontrent les femmes maraichères dans la province du Sanmatenga. Car selon les traditions de ces milieux « la femme n’a pas droit à la terre. » Hors, c’est elle qui produit plus en utilisant la terre. Cela ne répond-t-il pas à l’adage de Felix Houphouët Boigny, le tout premier président ivoirien qui disait : « La terre appartient à celui qui la met en valeur. » ?
Ami Koanda, vendeuse de légumes « l’écoulement de nos productions est une autre misère »
Salamata Zabré, âgée de 32 ans, la bavette sur les nez, pousse son vélo. Elle s’arrête brusquement pour remettre la chaîne de son vélo. Dame Salamata est vendeuse de légumes en feuilles. Ses mains sont couvertes de l’huile de graisse. Nous l’approchons et timidement elle nous confie : « Après l’hivernage nous cultivons les légumes en feuilles. Une fois que ça commence à produire nous sommes sur cette voie. Je fais ce métier il y a de cela plus de six ans.»
À la question de savoir quels sont les bénéfices qu’elle peut engranger ? Elle répond sèchement : « La rentabilité n’est pas ça, mais nous arrivons à contribuer à l’alimentation de la famille. L’insécurité est venue tout gâché. Nous ne pouvons plus atteindre les autres villes pour vendre. Si ce n’est seulement à Kaya ville. Là, il faut se lever très tôt pour avoir des clients. L’autre difficulté aussi c’est que nos maris se plaignent. Pourtant si tu arrives à partir de 6h 30 mn, tu n’auras pas d’acheteurs. Pour vendre, il faut jouer au marchand ambulant pour espérer avoir un peu de cube- Maggie dans la soirée. » Pendant que nous échangeons, Salamata s’inquiète de l’état de son vélo. Elle ne sait pas si elle pourra arriver au centre-ville de Kaya avec sa carcasse.
Salamata Zabré, vendeuse de légumes en feuilles, originaire de Louda
Parmi les groupes de femme qui pédalent leurs vélos, nous apercevons Aminata Ouédraogo, douze ans. Elle est une élève à l’école primaire publique de Louda : « Je suis mes mamans pour faire ce travail depuis presque 4 ans. Les jours de l’école je les devance pour pouvoir revenir à l’école. Souvent j’ai peur de la nuit. Avant, on pouvait faire 2 tours par jour mais depuis qu’on parle de l’insécurité, un tour là même on finit le soleil sous les têtes malgré qu’il y’a beaucoup de personne en ville maintenant. J’ai entendu plusieurs fois dire que c’est parce qu’on tue nos clients avec des armes à feu qui fait qu’il n’y a plus de marché. Pourtant nos mères souffrent beaucoup pour cette activité. Elles n’ont pas de motopompe pour arroser, pas de moto ou tricycle pour transporter et aller dans d’autres villes, pas assez de terres, pas assez de moyens pour acheter l’engrais. »
Selon la petite Aminata, les conditions dans lesquelles travaillent ses mamans sont exécrables. Il n’y a pas de soutiens pour celles qui pratiquent la culture de contre-saison. Il n’existe pas non plus de l’accompagnement en terme de subvention ni d’octroi de crédits. Ces femmes vendeuse de légumes se débrouillent et se battent comme elles peuvent. A la question de savoir, où est la subvention de l’état à l’endroit des femmes dans le secteur informel ? Ou alors, ces femmes n’ont-elles pas l’information ? En tout cas, quel que soit la réponse à ces questions, une chose est certaine, il faut qu’ensemble des solutions soient trouvées afin de sortir de ces femmes de cette misère car le secteur informel contribue énormément au produit intérieur brut (PIB) dans l’économie du Burkina.
Aminata Ouédraogo, élève de 12 ans
Pour nos interlocutrices, elles avaient déjà trop pris de temps qu’elles s’empressent maintenant de continuer afin de retrouver leurs clients. Les autres nous disent être contraintes de ne pouvoir nous répondre de peur de ne pouvoir vendre si elles arrivaient en retard. Nous les suivons jusqu’au carrefour de SOGEL-B mais elles n’étaient pas prêtes à s’arrêter. Nous nous plaçons donc au feu tricolore devant la station. Habillé en survêtement, nous avons pris la place de la police selon Rachid Sana, agriculteur à Louda qui fait le maraîchage depuis plus de 10 ans : « j’ai cru que c’est la police. » Après que l’ayons assuré, il nous décrit : « L’activité est très rentable mais c’est temporaire. Je suis un grossiste, je vends le sac entre 1500 et 2500 FCFA.»
L’ensablement des barrages, une contrainte de la culture maraichère
Il faut préciser que l’impact de la crise sécuritaire est très visible sur la commercialisation des légumes. Quand à Rachid Sana, 40 ans bien sonné, il nous le fait savoir en ces termes : « La crise sécuritaire est venue bouleverser les affaires. Kaya est maintenant notre seul point de vente. Et beaucoup de revendeurs ont abandonné et nos productions ne vont plus loin dans d’autres villes comme Pissila, Tougouri et autres. Donc, ce contexte ne facilite pas l’écoulement. » A en croire Rachid, son activité est confronté à d’énormes difficultés liées à la culture de contre-saison : « L’ensablement du barrage est notre plus grande préoccupation et la cherté de l’engrais et des semences. », conclut-il.
Afin de faciliter la pratique de l’activité économique des légumes, il lance un appel aux plus hautes autorités en ces termes : « Nous appelons les autorités à maximiser dans la culture- maraîchère car c’est la seule façon de s’auto suffire sur le plan alimentaire. »
Les femmes rurales bradent les risques de la nuit (4h du matin) pour venir vendre leurs légumes à Kaya
« Nos difficultés se résument à l’écoulement des produits, aux moyens de transport, le manque d’eau qui impacte les prix »
Il est 05h20 mn, ce jeudi 26 janvier 2023 après que nous ayons attendu une quarantaine de minutes sur les rails, non loin du carrefour de la station SOGELB à Kaya. L’étape suivante de notre reportage nous amène cette fois-ci sur la voie pavée du grand marché de la ville de Kaya. Sur la voie, nous interceptons Ignès Sawadogo, revendeuse de légumes, résidante au secteur 1 de la ville de Kaya. Elle nous dépeint son quotidien : « Chaque matin, je vais à Louda, j’achète les feuilles comestibles comme l’oseille, le choux, les oignons, les épinards et autres pour les revendre ici au marché de Kaya. » Selon notre interlocutrice, son commerce de légumes est vraiment rentable. Son activité lui permet de prendre en charge ses petits besoins en famille. Cependant, dame Ignès s’alarme à cause du contexte du pays: « L’insécurité a bouleversé notre activité. Il n’y a plus de marché. Avant, on pouvait faire 2 tours chaque matin, mais actuellement avec le 1er tour on a de la peine à vendre. Au barrage de Louda tout est cher et les clients deviennent de plus en plus rare. Nos difficultés se résument à l’écoulement des produits, aux moyens de transport, le manque d’eau qui impacte les prix. Mais, le principal problème est l’insécurité.»
Après quelques minutes de circulation nous arrivons sur la place du marché centrale de Kaya. Nous longeons la voie pavée du côté Sud-Est. Il y a déjà du monde. Nous sommes assaillis par du bruit strident des vendeuses, des acheteurs, des consommateurs. Il y a aussi les odeurs des différents condiments. Nous garons près de Bertine Ouédraogo, vendeuse de « Baabenda », (Ndlr : un met traditionnel en langue mooré) au secteur 5 de Kaya qui discutait avec une cliente. Bertine est notre première interlocutrice sur ces lieux. On peut entendre le contenu de leur conversation: « Cela fait trois ans que nous achetons ces condiments ici donc diminuez un peu le prix, sinon ne dites pas que le baabenda est cher hein. », renchérit la cliente.
Nous tendons donc notre micro à Bertine pour en savoir davantage sur le commerce des légumes : « Chaque matin, à telle heure je suis là pour acheter les condiments de Baabenda avec les vendeuses. Cette année c’est seulement les femmes de Louda qui viennent avec des condiments ici. À cause de l’insécurité les autres barrages ne sont plus fonctionnels. Pendant l’hivernage les condiments sont moins chers par rapport à maintenant. »
Nous nous approchons de sa voisineAlimata Nana, originaire de Louda et résidente à Kaya. Elle est là ce matin sur la place du marché des condiments pour en acheter et revendre avec les riverains de Kaya : « J’achète pour revendre avec les revendeuses de la ville. Depuis 7 ans que je l’exerce. Le marché n’est jamais stable surtout avec la crise sécuritaire qui a tout gâché. Il n’y a plus d’acheteurs. Nous n’arrivons plus à livrer hors de la ville de Kaya. Tout le monde est devenu PDI et la vie est devenue très chère. Nous prions pour le retour de la paix et encourageons vivement les autorités dans la reconquête du territoire national. » Nous continuons notre reportage en suivants la voie pavée, appelée couramment le « sens interdit » Là, nous interrogeons Mariama Sissaogo qui s’empresse à rejoindre son client. Elle nous explique son activité de vente de condiments : « Autrefois, je partais à Louda, Dem, Taamasgo, Konkin et beaucoup d’autres barrages pour me ravitailler en légumes et je revends à Kaya ici. Avec l’insécurité, je me retourne vers Louda pour me ravitailler en condiments. »
Une vue des tomates, étalage aux bordures du pavé du marché central de Kaya
Possibilité de subventionner le secteur
Un peu plus loin, nous interceptons une dame, originaire du village de Delga, situé à 20 km sur l’axe Kaya-Kongoussi qui a requis l’anonymat. Selon cette dernière, elle achète les condiments au barrage de Louda pour revendre à Kaya. Notre interlocutrice n’a qu’un seul souhait à l’endroit des autorités du Burkina: « Nous prions pour que la paix revienne et nous demandons aux autorités d’avoir un regard sur les femmes qui alimentent les villes en condiments car d’une part elles aussi contribuent au développement du pays. »
Pour Juliette Sawadogo, résidente au secteur 4 de Kaya : « Je vends toutes sortes de condiments. Je fais ce commerce depuis 8 ans. C’est vrai que je suis dans les affaires, mais depuis les quatre dernières années, mes affaires ont chuté à cause de la crise sécuritaire qui frappe notre région. Sinon cette activité nourrit son homme. » Quant à Marie Sawadogo, sexagénaire est une cliente venue acheter des condiments pour la consommation en famille. Elle s’alarme en ces termes: « Les condiments sont devenus très chères. Les choux qu’on achetait à 50F s’achètent aujourd’hui à 100F, 125F ou 150F. » Néanmoins, elle comprend la situation qui a prévalu à l’augmentation des prix des denrées de premières nécessités dans les marchés : « Nous comprenons que cela est dû à la crise sécuritaire car ce sont la plupart des agriculteurs sont des PDI sont installés dans nos villes actuellement. »
Des légumes exposés sur la voie pavée, côté Est du marché central de Kaya
Nous achevons notre reportage sur ces lieux autour de 8h 15 mn lorsque nous interrogeons Assèta Sawadogo, une vendeuse de condiments au marché central de Kaya. Selon dame Assèta : « Les condiments viennent du barrage de Louda. Jadis, ça venait de Dem, Taamasgo, Delga, Konkin, Lebda, Louda et autres. Aujourd’hui avec la crise sécuritaire c’est surtout Louda qui alimente toute la ville de Kaya. Actuellement, on a un véritable problème d’écoulements des condiments. La plupart du temps on s’endette et les condiments pourrissent parce qu’il n’y a pas de clients ou de consommateurs encore moins des clients revendeurs. Cela a amené beaucoup à abandonner. Nous prions pour le retour de la paix dans notre pays. Aussi, nous exhortons les agriculteurs ou les maraîchers-culteurs à ne pas trop abuser dans l’utilisation des insecticides car les produits chimiques ont d’énormes effets secondaires qui pourrissent les condiments et créent des maladies aux consommateurs. Donc, nous perdons beaucoup. »
Et de lancer un appel aux décideurs: «Nous sollicitons le gouvernement à accompagner les femmes et hommes de ce secteur informel à travers des encadrements, des subventions voire en les accordant des crédits de financement. »
Des acheteurs de légumes sur les lieux, tôt le matin
Vente de légumes, une activité de résilience pour les PDI à Kaya
Timothée Sawadogo, personne déplacée interne (PDI) vivant à Kaya et agriculteur au barrage de Louda accepte témoigner dans notre micro : « Nous cultivons le choux, les oignons, les tomates, les poivres, le piment, les aubergines etc. J’ai commencé ce travail ça vaut 6 ans. L’activité est très rentable mais nous avons peu de moyen pour s’y mettre et moderniser un peu. Nous travaillons de façon artisanale et ça ne facilite ni la production, ni l’écoulement. Je pouvais embaucher au moins 15 personnes mais vue la situation j’ai seulement deux autres personnes avec moi. Lorsque nous sommes venus je me suis renseigné où pouvais-je trouver une activité pareille. C’est là que je suis allé m’incliné devant mes hôtes qui ont été très cléments en me donnant une portion de terre. Je me réjouis dans cette activité car en dehors de la vente, nous la consommons, nous l’utilisons pour nouer de bonnes relations comme la cohésion, la solidarité, l’entre-aide. » Timothée, bien qu’étant à l’aise dans la culture maraichère, n’a pas oublié de mentionner ses difficultés : « Nos difficultés c’est l’eau, les moyens de transport, la cherté des semences, de l’engrais et les difficultés de l’écoulement de nos produits. Ce que nous demandons des autorités c’est d’abord la sécurité, ensuite l’encadrement, la subvention des produits et l’accord de crédits aux agriculteurs du secteur informel que nous sommes. »
Une vue des sacs remplis d’oignons
Yamba Sawadogo, PDI à Kaya et agriculteur au barrage de Louda confirme les propos de Timothée, notre précédent interlocuteur. Il a par ailleurs insisté sur les moyens de transport de leurs produits : « Mon sérieux problème c’est le transport. Comme les grosses motos ne sont plus permis en circulation, et que je n’ai autre que SANILI, je suis obligé d’emprunter encore des charrettes en attendant de trouver des moyens d’acquérir une moto adaptée à la situation. Nous ne voulons que la paix pour vivre dignement.»
Emanuel Ouédraogo, hôte des PDI résident à Louda
Emanuel Ouédraogo, hôte de Louda : « je suis né trouvé cette activité avec mes parents, et je suis dedans depuis plus de quinze ans. Nos parents ont partagé leurs terres avec des PDI parce que c’est aussi leur contribution à résilience de ces innocentes populations. Nous cultivons toutes sortes de cultures et nous partageons les mêmes difficultés. Aussi, le barrage est ensablé qu’on risquerait de le confondre à un marigot. Nous appelons secours pour cela. En outre, la sécurité est racine de tous les autres difficultés. Nos produits partaient jusqu’à Tougri voir Dori mais hélas ! Nous voulons simplement que les autorités nous aident pour le retour à la paix. »
Dans un pays comme le Burkina Faso, en proie à des attaques terroristes, dont son économie est basculée au plus bas de l’échelle, l’autonomisation de la femme est l’une des bases les plus solides sur laquelle la terre des hommes intègres peut s’appuyer pour renverser la tendance.