Kaya/Préparatifs SNC Bobo 2024 :   Avec son plat lourd « Boil-Boila », Awa Clémence Kaboré/Sawadogo compte faire valoir ses talents

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Awa Clémence Kaboré/Sawadogo, spécialisée dans la préparation du plat lourd  »Boil-Boila »

Toujours dans le cadre des préparatifs pour la Semaine Nationale de la Culture (SNC) qui se tiendra du 27 avril au 4 mai 2024 à Bobo sous le thème intitulé : « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina nouveau. », nous avons réalisé une interview avec Awa Clémence Kaboré/Sawadogo, le samedi, 20 avril 2024 à 16h15 à son domicile au secteur 7 de Kaya. Elle évoluera dans le volet Art culinaire avec son Plat lourd « Boil – Boila » sauté à la pintade. Lisez plutôt !!  

KAYAINFO : Comment se passent les préparatifs chez vous pour la SNC 2024 ?

Awa Clémence Kaboré/Sawadogo (ACK) : Les préparatifs se passent bien chez nous. Je suis déjà prête. J’attends avec impatience le jour J. Grâce aux bénédictions de tous, tout se passe bien. J’ai déjà apprêter le nécessaire à mon niveau.

KAYAINFO : Quel est le type de plat que vous allez proposer à la SNC ?

ACK : A la SNC 2024, je compte présenter un plat lourd de chez nous appelé « Boil – Boila ». C’est un type de plat traditionnel peu connu par la jeune génération, sauf les anciens. Elle a pourtant des vertus thérapeutiques pour les consommateurs.

 KAYAINFO : De quoi est composé ce plat lourd « Boil – Boila » ?

ACK :  De façon superficielle, ce plat est fait essentiellement à base de petit mil.  En plus, du petit mil, il faut ajouter des ingrédients comme le soumbala, des tomates, des oignons, du sel plus la viande de pintade.

KAYAINFO : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans cette préparation à la SNC 2024 ?

ACK : Des difficultés, il n’en manque pas. Certes, j’ai déjà apprêter la farine du petit mil, mais force est de reconnaitre que j’ai des soucis avec un certain nombre de matériel notamment les plats et leurs couvercles, les cuillères traditionnels faits à base de bois ou en terre battue (latérite). Ce sont des plats qui sont chers et qu’on ne retrouve pas à Kaya. Il faut faire une commande ou aller à Ouagadougou ou à Bobo. Par exemple j’ai discuté avec un artisan qui me parle de 6 000 F le plat et 1 000 F la cuillère. Sans oublier qu’il y a des dépenses énormes qui se font autour de la préparation. Alors que je n’ai pas de soutien pour le moment.

KAYAINFO : Est – ce possible d’utiliser des plats modernes dans cette compétition d’art culinaire ?

ACK : Non. Il n’est pas conseiller de les utiliser étant donné que c‘est une compétition qui fait appel aux valeurs locales et culturelles. Ici, ce qui est prévalu c’est la valorisation des mets locaux, les potentialités de chaque région. Il nous faut forcement les plats fabriqués à base du bois ou en terre battue.

« … à mes frères et surtout à mes sœurs, il est temps que nous puissions inclure un programme de l’art culinaire dans nos familles afin d’éduquer nos filles à la bonne cuisine »

KAYAINFO : Quelles sont les valeurs thérapeutiques de « Boil – Boila » pour le consommateur ?

ACK : Le plat « Boil – Boila » est très riche en nutriments. Tout le monde peut le consommer sans problème : les enfants, les jeunes, les vieilles personnes. Ce plat contient beaucoup de vitamine pour le consommateur. Il contient aussi du fer et du calcium. Donc, j’invité les populations à revenir à ce plat traditionnel car il favorise le bien-être et la santé.

KAYAINFO : Quel appel avez-vous à lancer ?

ACK : Je souhaite que les parents profitent des vacances ou des congés pour nous envoyer leurs enfants, nous allons les former dans la préparation des plats ou mets traditionnels. Car apprendre à préparer les mets locaux, c’est assurer une bonne santé de la famille. Aussi, je lance un appel aux populations du Centre – Nord à nous soutenir avec des prières, des invocations et des moyens pour que nous puissions ramener le premier prix à la SNC 2024. Enfin, à mes frères et surtout à mes sœurs, il est temps que nous puissions inclure un programme de l’art culinaire dans nos familles afin d’éduquer nos filles à la bonne cuisine. Il faut que nous apprenons à nos enfants que nos plats sont de qualité et peuvent concurrencer les autres plats modernes.

         Interview réalisée et retranscrite par Madi OUEDRAOGO KAYAINFO

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