Kaya/Santé et hygiène menstruelle : l’association PADESEC échange avec les communautés

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Dans le cadre de son projet, l’association partenariats et Actions pour le Développement Socio-économique des Personnes vulnérables (PADESEC) de Kaya a organisé une journée d’échanges sur la santé et l’hygiène menstruelle à son siège sis au secteur n° 5 de la ville de Kaya, un projet financé par IAMANEH Schweiz/Suisse. La cérémonie a été présidée par Haut-Commissaire de la province du Sanmatenga. Ont aussi pris part à cette journée, des autorités coutumières et religieuses, des organes de presse et des représentants communautaires. C’était dans la matinée du vendredi, 12 juillet 2024.

Zonabo Ouédraogo, Secrétaire exécutive de l’association PADESEC

« Améliorer la santé menstruelle et accroitre les revenus des femmes et filles de Kaya » Voici l’intitulé du projet piloté par l’association PADESEC de Kaya. Selon Zonabo Ouédraogo, secrétaire exécutive de l’association PADESEC, des collections de données ont permis de constater que la question menstruelle dans les établissements scolaires demeure un tabou. Conséquences, on assiste à beaucoup d’abandons scolaires et d’étouffement des filles et femmes dans leur épanouissement. Selon elle, c’est ce qui justifie la mise en œuvre de ce projet au profit des filles et femmes de la ville de Kaya. Pour ce faire, ce projet est mis en œuvre « à travers une stratégie d’information par les paires éducatrices identifiées, ce projet a intervenu dans les établissements scolaires et dans les communautés de la commune de Kaya. » a-t-elle expliqué.

Selon elle, l’objectif est d’échanger avec les communautés sur la thématique liée à la santé et l’hygiène menstruelle (SHM) afin de lever les tabous et favoriser sa prise en compte au sein des communautés.

Dr Lamine Ouédraogo, Médecin chef du district sanitaire de Kaya, parrain

Face à cette journée d’échanges autour de la question de la SHM, le parrain de la journée, Dr Lamine Ouédraogo, par ailleurs médecin chef du district sanitaire de Kaya s’est réjoui de la tenue de cette activité lorsqu’il dit ceci : « La menstruation est une réalité biologique que vivent la moitié de la population mondiale. Pourtant, malgré cette évidence, le manque d’informations, les préjugés culturels et les tabous persistent, entravant l’accès à une hygiène menstruelle digne et appropriée pour des millions de femmes et de jeunes filles. Parrainer. »

Idrissa Gansonré, Haut commissaire du Sanmatenga, président de la cérémonie

Idrissa Gansonré, Haut-Cmmissaire de la province du Sanmatenga, président de la cérémonie s’est aussi réjoui de cette initiative de l’association PADESEC. «Très souvent entourés de silence, de honte, de gène et d’accès limité aux produits hygiéniques adéquats, l’hygiène menstruelle est bien plus qu’une simple question de proprété physique. », conclu-t-il.

En outre, pendant les échanges, les participants ont axé leurs interventions sur les obstacles liés à la SHM au sein des communautés. Ils ont invité les acteurs à une implication réelle à travers des valeurs pour une adhésion totale et populaire des communautés.

C’est ainsi que parmi les participants, Binta Sawadogo, présidente de l’association des femmes leaders pour le développement du Sanmatenga (AFLDS), par ailleurs consultante à KayaInfo, media en ligne a indiqué que « cette problématique de menstrues est souvent plus ou moins liée aux coutumes ». Elle a par ailleurs invité ses co-participants à une communication saine sur la question afin de favoriser l’adhésion des communautés.

En rappel, Naaba Siguiri, chef de Tiwèga a marqué sa présence lors de cette activité combien importante avec l’engagement des chefs coutumiers à cette lutte: « Cette situation de tabou sur la SHM est déplorable et j’invite tous les coutumiers à faire la part des choses en levant le voile afin de permettre à nos filles et femmes de vivre dignement leur période menstruelle. »

En rappel, ce projet piloté par l’association PADESEC a bénéficié de l’appui financier de IAMANEH Schweiz/Suisse pour une durée de trois ans et a intervenu dans trois secteurs notamment les secteurs 4, 5 et 7 de la ville de Kaya.

                                   Ayouba OUEDRAOGO/KAYAINFO

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