Littérature :Michel K. Ange KONKOBO présente son œuvre intitulé « Confession au bar » aux élèves du lycée provincial Moussa KARGOUGOU de Kaya.
Michel K. Ange KONKOBO, auteur de “ Confession au Bar” (micro) pendant les échanges avec les élèves
Le mercredi 30 novembre 2022, c’est la date retenue pour un cadre d’échange littéraire dans la salle de conférence du lycée provincial Moussa kargougou. En effet, c’est Michel k. Ange konkobo qui est venu présenter son œuvre intitulé « Confession au bar » en présence des élèves, des professeurs et de la presse.
Dès l’entame, Michel K. Ange KONKOBO a d’abord défini ce que c’est que la littérature, expliquer les fonctions de la littérature notamment la fonction esthétique, communicative, sociale et idéologique. Ensuite il a fait le parcours de la littérature burkinabè avant de parler des genres littéraires dont les nouvelles, le genre auquel appartient son recueil. Après cela, il a présenté l’œuvre qui est un recueil constitué de 3 nouvelles que sont :
« Confession au bar » dans lequel la fille se confie à sa camarade au bar en présence inattendu de son père.
« Le stage ou le pagne » qui fait cas d’une fille après ses études pensait pouvoir rendre service à sa nation mais est tombée dans la main des gourous qui tentent de l’abuser, tout simplement parce qu’elle a refusé de baisser le pagne.
« L’espoir de la famille » qui décrit une femme gourou, très riche, faisant sa victime l’unique fille d’espoir de la famille. En clair, il s’agit de lesbianisme qui n’est pas accepté dans la culture africaine.
Une vue des participants lors de l’échange littéraire au lycée provincial Moussa KARGOUGOU de Kaya
À la question de savoir le prix de l’œuvre l’auteur affirme « le savoir n’a pas de prix » avant d’ajouter que pour couvrir les frais, il l’a mis sur le marché à 3500fCFA. « Vous êtes des élèves, je pourrai vous le faire à 3000F l’unité » A-t-il lâché. Cette phase de présentation a précédé celle des questions de compréhension des participants. La réponse à ces questions a clos ladite conférence.
Plus loin, il a insisté sur l’élément catalyseur qui l’a poussé à écrire l’œuvre en ces termes « la violence faites aux femmes par les hommes et les femmes elles-mêmes à travers les violences conjugales, l’exploitation sexuel de la femme dans les services et leur exploitation clandestine dans la prostitution et le lesbianisme est le principal fait social qui m’a poussé à concevoir cette œuvre.» Ainsi, il dénonce, interpelle et appelle les hommes et femmes de toutes les couches sociales à se pencher sur ce phénomène qui ruine jour et nuit la vie de nos jeunes sœurs. Et de conclure « j’interpelle les autorités à se pencher pour redresser les fautifs (ves) car en dehors d’être la mère de l’humanité, la femme est la représentation future de chaque nation et j’appelle mes jeunes sœurs à plus de vigilance et à prendre conscience.»
Le recueil de nouvelles a pour titre « Confession au Bar »
Sortis satisfaits, des participants ont laissé entendre que ce livre dépeint les réalités de leur environnement. Selon Gané Patricia KOUELA: « ceci est un livre très intéressant et surtout indispensable pour nous les filles car ça parle de nos vécus de tous les jours et ça nous conscientise.» Et Karim DIALLO de renchérir : « je recommande ce livre à tous et toutes mes camarades car c’est ce que nous vivons chaque jour que le livre relate et ça permettra aux lecteurs de prendre conscience et travailler à stopper cette pratique qu’est la violence faite au genre féminine » Pour ce faire, c’est le lieu pour nous, à travers notre plume d’interpeller les autorités à doter les bibliothèques des livres sur littérature africaine en général et Burkinabè en particulier.
Par Ayouba OUEDRAOGO