Lutte contre la corruption au Burkina : le REN-LAC forme les OSC et Journalistes sur le dispositif juridique et judiciaire à Kaya
Le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé un atelier de formation sur la lutte contre la corruption au profit des OSC et journalistes. Cette formation s’est tenue du 25 au 26 mai 2023 dans la ville de Kaya à l’hôtel ZAM. Un des journalistes de Kayainfo a pris part à ladite formation. Lisez !
Une vue partielle des participants à la formation
Dans le cadre de ses activités de lutte contre la corruption, le REN-LAC a effectivement tenu le pari en organisant une formation du jeudi 25 au vendredi 26 mai 2023 à l’hôtel ZAM de Kaya au profit des organisations de la société civile (OSC) et Journalistes. Cet exercice se donne pour objectif général de contribuer à la mobilisation citoyenne contre la corruption. De façon spécifique, il s’agit pour les participants de connaitre le dispositif de prévention et de répression de la corruption et pratiques assimilées, de renforcer la veille citoyenne, la dénonciation des faits de corruption et de nourrir l’intérêt dans le suivi des dossiers judiciaires de corruption.
Ainsi, la formation a été livrée à travers deux modules. Le premier porte sur la « Présentation et échanges sur la corruption, concepts, manifestations, causes et conséquences. » Le deuxième module concerne le « Cadre juridique et institutionnel de lutte contre la corruption. » Les formateurs sont Pissyamba OUEDRAOGO, secrétaire exécutif adjoint (SEA) du REN-LAC, Harouna SINON, chargé des programmes et Roger MILLOGO, chargé des affaires juridiques et judiciaires.
Roger MILLOGO, Chargé des affaires juridiques et judiciaires, lors de la deuxième journée
Jeudi 25 mai, et premier jour de l’activité, les formateurs ont entamé l’atelier après les salutations et mots de bienvenu de Issaka OUEDRAOGO, point focal du REN-LAC à Kaya et président du Mouvement Burkinabè des Droits Humains et du Peuple (MBDHP) section Sanmatenga. Pour ce premier module, il s’est agi pour Harouna SINON de faire la présentation du réseau, ses objectifs et les différents comités régionaux. Il a également été donné de comprendre les différentes manifestations et l’ampleur de la corruption au Burkina. Les participants ont pu constater à travers des statistiques que le fléau prend de l’ampleur et ce, malgré le contexte sécuritaire difficile du pays. En outre, il y a plusieurs causes qui entretiennent et nourrissent la corruption. Entre autres les causes politiques, institutionnelles et judiciaires, économiques et socioculturelles.
Pissiamba OUEDRAOGO,SEA REN-LAC (gauche)
Pour le communiquant du jour, cela n’est pas sans conséquences pour le pays. Les actes de corruption créent l’instabilité politique et a des répercussions sur tous les secteurs de développement. En définitive, les citoyens doivent comprendre que la corruption est un frein au développement et qu’il faille s’engager dans la lutte contre ce mal qui ronge la société. Au terme de ce module, il y’a eu des travaux de groupe entre participants. Il leur a été demandé d’identifier quelques cas de présomption de corruption selon le vécu, d’expliquer les causes, les conséquences et proposer des pistes d’action. Cette étape a été un moment d’échange, de débat très fructueux entre participants.
Le deuxième module a porté sur l’arsenal institutionnel et judiciaire mis en place par l’Etat pour combattre le phénomène, tenu en haleine par Roger MILLOGO, chargé des affaires juridiques et judiciaires. Nous sommes le vendredi 26 mai 2023, deuxième et dernier jour de la formation. C’est dans ce sens qu’interviennent l’autorité supérieure de contrôle d’État (ASCE-LC), CENTIF, ARCOP, la Cour des comptes, etc. Mais au-delà de ces institutions étatiques, se trouvent aussi d’autres acteurs non étatiques tels que le REN-LAC, le RAJIT (Réseau Africain des Journalistes pour l’Intégrité et la Transparence), les medias et presses d’investigation comme Le Courrier confidentiel, Le Reporter, Mutations, etc. Au niveau du cadre juridique, il y a bon nombre de conventions notamment celles de Palerme, des Nations-Unies, de L’union Africaine, etc.
Lors des travaux de groupe du premier jour
Au niveau national, on a la loi suprême qu’est la Constitution, les lois organiques, les décrets, qui concourent à la lutte anti-corruption au Burkina Faso. Des dispositions préventives et répressives existent également. L’on note que malgré ces dispositions, la bataille contre la corruption est loin d’être gagnée.
Par conséquent, il faudrait une implication de tous et en première position l’Etat et ses structures pour endiguer le phénomène. Parvenu au terme ce dernier module, Pissyamba OUEDRAOGO, le SEA du REN-LAC a pris la parole pour d’abord féliciter et remercier tous les participants. Il s’est dit satisfait de la tenue de cette formation. Il a invité les OSC et journalistes de Kaya à renforcer la collaboration avec les structures de lutte en particulier le REN-LAC, à conjuguer les efforts et à protéger les sources d’information afin d’éviter d’exposer les dénonciateurs. C’est sur ces mots, qu’a pris fin la formation des OSC et hommes et femmes de médias à Kaya.
Nodia Blaise LOMPO KAYAINFO