Lycée scientifique national de Bobo : une journée dans l’intimité des pensionnaires
Quartier Yeguéré, secteur 23 de Bobo Dioulasso. Il est 9 heures ce 22 novembre 2022 lorsque nous franchissons le portail de l’enceinte du Lycée scientifique national de la ville. Cadre paisible, sécurisé et normé d’études, cet établissement d’élite héberge 170 élèves dont 104 garçons et 66 filles. Des conditions de vie à l’internat au cadre d’apprentissage, voici le quotidien des pensionnaires, vu de l’intérieur.
Dans sa conception de lycée dit scientifique selon le Proviseur, Mamoudou Diakité, « Un lycée scientifique est un lycée qui a pour vocation de former des scientifiques avec une formation de base dans certaines disciplines notamment, les mathématique la physique, les Sciences de le Vie et de la Terre… Cette formation va permettre à ces élèves de pouvoir plus tard, embrasser certaines carrières dans différents domaines et surtout des domaines porteurs comme les mines, les routes etc. ».
Ouvert en 2017, le lycée compte 6 classes dont deux 2nd C, deux 1re C et deux Terminales C. Financé par la Banque Mondiale pour plus de 3 milliards de FCFA, il est composé, entre autres, d’un bâtiment administratif, d’un bloc pédagogique, d’un laboratoire, d’une salle polyvalente, d’une infirmerie, d’un restaurant, de dortoirs et de bien d’autres aménagements annexes.
« Tout ce que nous faisons ici est très intéressant, notamment les conférences en Maths », nous confie la pensionnaire Anne Belem en classe de Terminale C.
Quant à son camarade de classe Koara Miguel, il dit remarquer « la présence d’enseignants très dévoués » mais déplore-t-il, « J’ai constaté que nous faisons beaucoup plus de théorie et moins de pratique ». Un aspect confirmé par les enseignants et le proviseur qui reconnaît qu’il y a 80% de théorie contre seulement 20% de pratique. Malgré cette situation, le professeur de Mathématiques souligne leur curiosité poussée, leur esprit scientifique et leur remarquable discipline. Anne nourrit d’ailleurs l’ambition de devenir pilote.
Ils ont exprimé leur reconnaissance pour ces conditions de privilégiés tout en relevant l’abondance de moustiques dans les dortoirs, le manque d’eau par moment, l’absence de wifi dans certaines classes et quelques brasseurs sen panne. Les garçons du fait de leur nombre plus élevé que les filles, disent se sentir à l’exigu dans les dortoirs.
Les premiers résultats de cet établissement font état d’un taux de succès de 100% au BAC en 2020 et selon le proviseur, « …les premières promotions ont déjà fait deux ans dans les classes préparatoires et sont en train d’entamer une carrière, une formation particulière dans les grandes écoles où ils vont suivre des formations qui vont déboucher sur des domaines porteurs… »
Source : DCRP/MENAPLN.