Plaidoyer pour le soutien et le financement endogène aux DSSR: Des leaders communautaires et d’opinions s’engagent au Centre-Nord

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La salle de conférence de l’Auberge du 11-Décembre de Kaya a abrité, le jeudi 21 septembre 2023, la deuxième rencontre semestrielle de plaidoyer pour le financement endogène des Droits et Services de Santé Sexuelles et Reproductives (DSSR) au compte de la région du Centre-Nord. Organisée par la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Burkina (SOGOB) avec le soutien financier de Pathfinder International, celle-ci a réuni des leaders communautaires et d’opinion venus des trois provinces de la région, à savoir le Sanmatenga, le Bam et le Namentenga.

Selon les données du Ministère de la santé, plus d’un quart (25%) de la mortalité maternelle au Burkina Faso est imputable à l’avortement non sécurisé. Cette proportion est extrêmement élevée comparativement au taux mondial qui est de 13%. Engagée depuis sa création pour la promotion des DSSR, la SOGOB a mis en œuvre depuis 3 ans, grâce au soutien financier de ses partenaires dont Pathfinder International, le projet « Sauver la Vie » (PSLV).

Au regard des acquis engrangés sur le terrain et de l’engouement manifesté par les bénéficiaires, la SOGOB a jugé nécessaire et opportun d’associer les leaders communautaires et d’opinions dont les coutumiers, les religieux, les organisations et mouvements associatifs des femmes et des jeunes, les médias et les activistes.

Et cela, dans l’optique de faire face aux défis de financement des activités de promotion des DSSR. C’est ce qui justifie la tenue de la deuxième session semestrielle de plaidoyer par la SOGOB à Kaya pour le financement endogène des DSSR à l’endroit des leaders communautaires et d’opinions de la région du Centre-Nord.

Dans son intervention au cérémonial d’ouverture, Woumnong-Naaba, notable du Chef de canton du Sanmatenga a félicité la SOGOB pour son engagement soutenu dans la promotion des DSSR dans le Centre-Nord.

Les échanges au cours de cette journée ont porté sur une communication présentée par Bélélé Joseph IDO, Expert en DSSR et Nab Léonard DABIRE, Secrétaire Exécutif de la SOGOB sur les actions de la structure qui visent à réduire les taux de mortalité maternelle dû aux avortements non sécurisés/clandestins, notamment au niveau des femmes des personnes déplacées internes (PDI).

Dans son allocution, Monsieur DABIRE a indiqué que l’avortement est plus ou moins une réponse à une grossesse « non prévue » ou « non désirée ». Et de préciser que rares sont les cas où les femmes qui désirent une grossesse avortent, sauf si elles y sont contraintes. L’avortement provoqué au Burkina Faso, a fait savoir le communicateur, est un problème mal connu aux conséquences désastreuses. Par ailleurs, a-t-il fait remarquer, « les Lois encadrant l’avortement sont applicables aux PDI ».

L’interruption sécurisée de la grossesse est encadrée au Burkina Faso dans certains cas dont celles relatives à la préservation de la vie, de la santé de la mère et de l’enfant. En plus des cas prouvés de malformation grave du fœtus, les cas de grossesses issues de viols ou des relations incestueuses sont à considérer.

Les échanges se sont déroulés dans une bonne ambiance et ont permis aux participants de s’approprier les types d’avortement, les raisons du recours à l’avortement chez les femmes et les jeunes filles ainsi que les actions pour une meilleure acceptation de l’interruption sécurisée de la grossesse.

L’ensemble des participants se sont engagés à promouvoir les soins et droits de santé sexuelle et reproductif dans leurs contrées et espaces où ils seront appelés à exercer, et à soutenir par déçu tout le financement endogène des DSSR au Centre-Nord.

DDO OUEDRAOGO (Collaborateur)

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