Tournage du 4e film de court – métrage : le Ciné-Club Princesse YENNEGA de Kaya revient avec « Assitan ou Alima

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Débuté le mercredi 21 décembre, c’est le jeudi 22 décembre 2022 que le tournage du 4e film de court métrage du Ciné-Club Princesse YENNEGA de Kaya (CCPYK) a pris fin avec des notes de satisfaction. «KAYAINFO» a pu suivre les étapes du tournage pour vous. Lisez !

Le Ciné Club Princesse YENNEGA de Kaya (CCPYK) a tourné son 4e film de court métrage intitulé « Assitan ou Alima». Les travaux ont débuté le mercredi 21 décembre 2022 au lycée municipal de Kaya et a fermé ses portes le jeudi 22 décembre 2022. Le tournage mobilisé des acteurs comédiens issus du milieu scolaire, académique et professionnel dont Michel Baloum, responsable de Univers BM de Kaya.

Dans l’entame du chronogramme, Samba Somtoré,  modérateur de la séance du lancement du tournage a campé le décor avant de passer la parole au Coordonnateur du CCPYK qui a félicité les membres pour leur disponibilité et les a exhorté à se concentrer sur l’objectif avant de leur souhaiter une bonne séance de tournage. Durant le premier jour du mercredi 21 décembre 2022, ce fut le casting, à savoir, l’élaboration du plan de tournage, la répartition de rôles, l’identification des décors où sites de tournage et la répétitions ou les essais de jeux.

Une photo de famille à la fin du tournage

Pour le second jour du jeudi 22 décembre 2022, jour entièrement consacré au tournage proprement dit. La première séquence s’est effectuée d’abord à la Direction régionale des sports et loisirs de la région du Centre – Nord située au secteur 2 de  Kaya.  Ensuite, l’équipe s’est déportée à la sortie Nord de la place de la nation  de Kaya jusqu’à la sortie de la ville vers Barsalogo avant de revenir aux abords et dans l’enceinte du lycée municipal de Kaya.

Des images de quelques séquences lors du tournage          

À la fin du tournage aux environs de 18h, nous avons approchés quelques acteurs et actrices qui nous ont laissé leurs mots. C’est ainsi que Ulrich Ouédraogo s’exprime : « très attaché à mon rôle comme vous l’avez vu, j’ai été le Benjamin qui ne comprenait rien du tout et qui posait trop de questions. le titre du film Assistan ou Alima invoque une questionnement et une interpellation à toutes mes sœurs que même si on a la sensation qu’on est au bout de l’espoir, ça veut simplement dire qu’on est à la fin de la souffrance et qu’il faut juste tenir un peu pour la période transitoire. Les difficultés que nous avons rencontré lors du tournage est que la charrette était crevée, l’âne était agité et on peinait à se serrer la mine. Et je prie à toute déplacée de ne pas prendre l’exemple de ma sœur et ma mère qui n’ont pas pu se retenir.

Ulrich Ouédraogo, élève en classe de 3e au CEG Kougrin Louda de Kaya, l’acteur Benjamen dans le film

 « Je suis fière d’avoir contribué à interpeler, à dénoncer et à appeler au secours pour ces personnes déplacées internes en jouant ce rôle de femme veuve déplacée victime

Nous avons approché quelques acteurs après le tournage. Ils ont accepté se prononcer à notre micro. Quant à Charifatou Zamtaoko, élève en classe de 1ère D au lycée municipal de Kaya, a joué le rôle d’ Alima dans le film : « j’ai choisi de jouer ce rôle car c’est là où je me sens à l’aise et pour moi c’est en le faisant que je pourrai mieux attirer l’attention de mes sœurs déplacées. »

Charifatou Zamtaoko, l’actrice Alima

Pour Rasmata Sawadogo, par ailleurs reporter à «KAYAINFO» l’actrice Assitan : « je suis fière d’avoir contribué à interpeler, à dénoncer et à appeler au secours pour ces personnes déplacées internes en jouant ce rôle de femme veuve déplacée victime .»

Rasmata Sawadogo, l’actrice Assitan

Abdoul Latif Augustin Sermé, élève en classe de Terminale A au lycée municipal de Kaya et secrétaire général du ciné-club Princesse YENNEGA de Kaya de s’exclamer : « Lors de ce tournage du 21 au 22 décembre 2022, on a relaté la souffrance que vivent les femmes déplacées veuves de la ville de Kaya. Dans le film, on verra que Assitan est la mère d’Alima. Elles seront confrontées à une situation qui sera un peu désastreuse. Le ciné-club YENNEGA, dans ses objectifs de promouvoir le cinéma en milieu scolaire et académique, vise aussi la promotion de la cohésion sociale en ces périodes de crise s’est donné le devoir de réaliser ce film. Nos difficultés étaient au niveau du matériel, les déplacements sur les sites de tournage et surtout le manque de moyen financier. »

Abdoul Latif Augustin Sermé, Secrétaire général du ciné-club Princesse YENNEGA de Kaya

«Je vais anticiper pour remercier notre partenaire ATAD qui fait beaucoup pour le Ciné-club depuis 2020. Chaque année avec son président Constant Zango qui fait tout pour nous accompagner et nous invitons les autres partenaires également à se joindre à ATAD car ce que nous faisons est une œuvre social

Madi Ouédraogo, Coordonnateur du ciné-club Princesse YENNEGA de Kaya

Pour le coordonnateur du CCPYK, Madi Ouédraogo, par ailleurs Professeur certifié des lycées et collèges en service au lycée municipal de Kaya et Directeur de Publication du journal en ligne «KAYAINFO» de faire la genèse de l’histoire du CCPYK : « En rappel, le CCPYK a réalisé 3 films à savoir «Fille naïve» qui traite des conditions de vie des filles en milieu scolaire et  «Reconciliation», au regard du contexte sécuritaire de notre pays,realises réalisés  en 2021et «Longue marche», réalisé en 2022 qui, également depeint la situation des personnes déplacées internes dans les villes hôtes. C’est à travers ces films que nous voulons faire passer les messages de ces élèves pour dire qu’eux aussi peuvent contribuer pour le retour de la paix au Burkina Faso. Voilà donc un peu les trois films que nous avons pu réaliser au nom du CCPYK. Et dans la même logique, Oumou Koumlsoume Sawadogo a écrit ce film intitulé «Assitan ou Alima» parce ce que nous avons orienté nos radar vers les femmes déplacées internes et nous avons appréhendé un peu leur quotidien peu appréciable souvent causé par les personnes hôtes et même par certains PDI elles  -même. Ces derniers profitent de la vulnérabilité de ces femmes à plusieurs niveau, donc nous voulons à travers ce film montrer que ces femmes vivent dans des conditions très misérables et nous voulons également montrer qu’elles sont victimes de certaines violences comme la prostitution, le viol et de malversations liées à leur situation. Je vais anticiper pour remercier notre partenaire ATAD qui fait beaucoup pour le Ciné-club depuis 2020. Chaque année avec son président Constant Zango qui fait tout pour nous accompagner et nous invitons les autres partenaires également à se joindre à ATAD car ce que nous faisons est une œuvre sociale. Également, dans le milieu scolaire nous exhortons les parents d’élèves pour qu’ils puissent laisser les enfants à participé à  ces genres d’activités parce que nous n’avons pas souvent accès aux enfants; ils sont empêchés et souvent même au niveau de nos établissements nous avons des difficultés d’avoir accès aux élèves; que les chefs d’établissement nous accompagnent parce que nous faisons un travail qui va au-delà du milieu scolaire. A la suite de ce tournage il y’ a ce qu’on appelle le montage qui va se faire peut-être même lors des congés et la restitution du film au bénéfice des cinéphiles que nous avons prévu les congés du 2e trimestre en mars 2023. En dehors des films nous menons des actions humanitaires comme des dons, des sensibilisations à travers des projections de films sur des thématiques d’actualité et en plus nous faisons des actions de citoyenneté telles que les journées de salubrité, la protection de l’environnement et bien d’ autres. Voilà donc un peu ramasser les actions que nous menons au sein de ce ciné-club.»

La coordination du CCPYK tient à remercier vivement tous les acteurs comédiens et techniciens qui ont mouillé le maillot, particulièrement à Michel BALOUM, responsable de Univers BM à Kaya, à tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour que ce tournage puisse arriver à termes.

                                                                 Par Ayouba OUEDRAOGO

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